C’est le pape Pie X qui avait, en 1908, quarante ans après sa mort, signé le décret d’introduction de la cause de béatification et de canonisation de l’abbé Louis-Edouard Cestac (1801-1868). Un prêtre diocésain originaire de Bayonne, particulièrement soucieux  des enfants de la rue et des prostituées pour lesquelles  il ouvrit, dans sa ville natale, un foyer d’accueil « Le Grand paradis »,  fondateur, en 1842, de la congrégation des Servantes de Marie et de Notre-Dame du Refuge à Anglet. Mais c’est son lointain successeur, le pape François, qui l’a déclaré « bienheureux ».

Plus de cent ans se sont écoulés, au cours desquels le dossier a connu de multiples rebondissements, parfois romanesques,  d’incessants allers-retours entre Bayonne et Rome. Finalement, la béatification, entérinée par la Curie romaine, a été confirmée le 30 août 2014 par la secrétairie d’Etat du Vatican. En accord avec le pape François, le rite de béatification sera célébré le 31 mai 2015 en la cathédrale de Bayonne par son représentant, le cardinal Angelo Amato, préfet de la congrégation des Causes des saints.

Ces dernières années, c’est un père bétharamite, Jacques Moura, et surtout une religieuse de la congrégation des Servantes de Marie, soeur Louisette Saba, qui ont  porté le dossier, accéléré le processus. La découverte, en 2006, par l’archiviste de l’évêché de Dax, d’un paquet sur le quel était écrit  « Guérison attribuée à l’intercession du père Cestac » a été déterminante. Il s’agissait, en l’occurrence, de la guérison d’un gemmeur de Labenne, âgé de 89 ans, atteint d’une gangrène qui semblait être fatale. Après examen du dossier, consultation de médecins, le Vatican a conclu à un miracle. Et c’était la condition pour que père Cestac puisse être béatifié.

2015 s’annonce donc comme une année d’exception pour la congrégation des Servantes de Marie et le domaine de Notre-Dame du Refuge, devenue un véritable village au coeur d’Anglet où se poursuit la mission spirituelle, sociale et éducative du père Cestac.

(source SO)